Plantations : les élus d’Aqta mettent la main à la pâte

Emmanuel et Cathy Dousselin ont planté 1,4 kilomètre de haies cet hiver sur leur ferme de Pluvigner. Des élus locaux ont pris pelles et pioches pour réaliser les derniers travaux.

Des hommes plantent une haie - Illustration Plantations : les élus d’Aqta mettent la main à la pâte
Les élus de la communauté de communes d’Aqta, en charge de l’environnement, ont effectué les dernières plantations chez Cathy et Emmanuel Dousselin.

« C’est une action de sensibilisation », indique Emmanuel Dousselin. « C’est important que les élus viennent voir sur le terrain les conséquences de leurs décisions ». Ils ont mis la main à la pâte vendredi dernier, sous une pluie glaciale. Des élus de la commission Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique ont planté la dernière haie, d’une cinquantaine de mètres, avec l’appui des techniciens d’Aqta. « Dans le cadre d’une mesure environnementale (MAEC), j’ai réalisé un diagnostic parcelles à risques avec un technicien du syndicat mixte de la Ria d’Étel. Il m’a proposé de planter à certains endroits pour limiter les risques d’érosion ». Des talus ont été aménagés, à la pelleteuse, dans les bas-fonds pour protéger un cours d’eau et des billons séparent désormais une parcelle de 4 hectares en huit paddocks. L’ensemble a été planté pour offrir de l’ombre et des abris aux 250 chèvres de l’élevage lorsqu’elles sortent au pâturage.

50 km de haies plantées sur le territoire

Pas de frais pour l’agriculteur

La totalité des frais de plantation (aménagements, plants, entretien la première année…), soit une dizaine d’euros par mètre linéaire, sont pris en charge par la collectivité (Région, département, Feader). 20 % sont à la charge d’Aqta. « Je n’ai aucune dépense mais je m’engage sur vingt ans pour entretenir les haies », poursuit l’éleveur. « J’en ai aussi profité pour enterrer le réseau d’eau pour l’abreuvement des animaux, le long des billons ». Les espèces retenues, chênes, tilleuls, merisiers, noisetiers, cormiers, aubépines, ajoncs… favorisent la biodiversité. Les plants sont protégés, pour certains, par des filets biodégradables. Les autres protections sont en plastique et seront, à terme, retirées. Un paillage de bois, issu du tri des plaquettes qui alimentent la chaudière de la piscine d’Auray, sera épandu au pied des arbres et des arbustes, à la fin des travaux. Depuis 4 ans, 50 km de haies ont ainsi été plantés sur le territoire d’Aqta. Cet hiver, une douzaine d’agriculteurs ont participé à l’opération. Les diagnostics, pour les plantations de l’hiver prochain, ont déjà débuté.

Bernard Laurent

Contact : Cécile Le Bars, 06 31 61 88 81


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