De nombreuses parcelles ont été recouvertes par l’eau durablement ces derniers jours. Les agriculteurs concernés savent déjà qu’ils auront des pertes de production en céréales et l’exploitation des prairies sera retardée. Des fourrages, des cultures maraîchères ont été dégradées. Emmanuel Foulon, éleveur à Bruz (sur 100 ha dont 10 ha de céréales et 10 ha de maïs), a encore davantage été touché. Ses 70 vaches laitières, ses génisses et ses veaux ont dû être évacuées de son siège d’exploitation inondé et ont été accueillis chez d’autres agriculteurs. Les pompiers et même l’armée ont été appelés en renfort pour faire traverser les animaux. Dégâts sur les fourrages Il a subi d’autres dégâts sur ses stocks, notamment de foin et de paille. Des experts de son assurance sont passés estimer les dégâts. « Heureusement, j’avais souscrit un contrat concernant le matériel, le cheptel et les stocks. Côté équipement, c’est surtout la salle de traite (2 x 8) qui est abîmée. La banque va aussi m’épauler. » Situé en zone inondable, l’éleveur a souhaité ces dernières années améliorer ses conditions de travail en construisant des bâtiments sur des terres davantage en hauteur, à proximité. « Mais soit mon permis de construire a été refusé, soit je n’ai pas obtenu les terres. » Démoralisé, il projette de reprendre une autre exploitation quand il aura fini de rembourser ses prêts. Sur une SAU de 115 ha, l’élevage de Damien Aubry, situé dans une zone de marais à Renac près de Redon, a aussi été touché. 20 ha de terres ont été inondées. Mais la plus grosse problématique a été la montée des eaux dans les stabulations où sont logés ses animaux. « Les dernières inondations remontent à 1995 dans mes bâtiments », date l’éleveur. « Les génisses, sur aire paillée, ont été déménagées dans le…

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