Tous deux passionnés par l’agriculture, Ophélie et Emeryc, pourtant non issus du milieu agricole, souhaitaient depuis l’enfance devenir agriculteurs. Dès leur installation, les deux éleveurs ont endossé leur nouveau métier et se sont donné pour objectif d’améliorer leur marge, sans changer d’effectif qui était alors de 80 vaches laitières et sans réinvestir, les deux robots datant de 2006. Pour y parvenir, ils ont pu bénéficier d’un accompagnement à l’installation, proposé par Nutréa.
Améliorer la persistance de la production
Un premier rendez-vous avec leur technicien Jean-François Mahé, et Guillaume Bureller, expert en traite robotisée chez Nutréa, a permis de décortiquer l’ensemble de la ration. « Nous avons pu clarifier nos objectifs rapidement », explique Emeryc. « Le premier point à regarder, ce sont les fourrages à disposition puisqu’il faut d’abord des fourrages de qualité pour faire du lait », rappelle le technicien. C’est d’ailleurs pour cela que « nous prélevons systématiquement un échantillon de fourrages pour les faire analyser. C’est à partir de ces résultats que nos rations sont ensuite anticipées et calculées. C’est rassurant et très confortable pour nous », explique le jeune entrepreneur, « C’est important d’être précis », complète-t-il.
Au-delà de la ration à l’auge, les plans d’alimentation des vaches au robot ont aussi été modifiés. Des plans de complémentation fixes, en cohérence avec les courbes de lactation, ont ainsi été attribués selon les stades de lactation individuels : de 0 à 55 jours pour les primipares et de 0 à 45 jours pour les multipares, et aussi afin de favoriser l’expression du potentiel génétique de chaque animal. Les équilibres entre l’aliment de production et le correcteur azoté au robot ont amélioré la persistance des vaches laitières.
Des résultats à la hauteur de leurs attentes
La stratégie alimentaire ainsi optimisée a permis, après seulement 4 mois d’activité, une augmentation de la production laitière de + 4 kg/vache/jour, passant de 27 kg à 31 kg/vache/jour. Cette nouvelle conduite alimentaire s’est également reflétée sur la qualité du lait et a permis d’obtenir un TB de 46 g/kg et un TP de 34 g/kg. La marge sur coût alimentaire a ainsi augmenté de + 1,81 €/VL/J (calculée à prix du lait identique de 430 €/1 000 L à l’époque). Et ce, sans détériorer l’efficacité alimentaire se situant à 1,3 kg lait/kg MSI.
Aujourd’hui, suite à la cessation d’activité d’un voisin, 30 vaches laitières supplémentaires ont été introduites dans le troupeau. Le projet de remplacer les deux robots existants par deux nouveaux robots neufs permettra de gagner encore en productivité.
Service technique ruminant Nutréa
Repères : Gaec du Cerf à La Chapelle-Bouëxic (35) : 2 UTH ; 97 vaches laitières race Prim’Holstein ; 975 000 L de lait ; 2 robots ; 70 ha de SAU.