Mickaël Boursault a rejoint son père Alain et son oncle Patrick sur l’exploitation basée à Noyal-Châtillon-sur-Seiche (35) en mai dernier. Les 3 associés gèrent un atelier d’engraissement de bovins à 100 % en race parthenaise et un site de méthanisation à côté. Sur la SAU de 101 ha, 88 ha sont labourables, les autres parcelles sont en foin. Sur le dernier exercice, 78 ha de maïs ensilage ont été récoltés ainsi que 10 ha de maïs grain humide. 50 ha de maïs humide ont été achetés.
Un paillage automatique installé
« Nous recherchons d’abord de l’autonomie alimentaire pour nos bovins, la paille est achetée », ont précisé les éleveurs lors d’une porte ouverte organisée par l’association parthenaise de Bretagne, le 4 février. Un paillage automatique (Schauer) a récemment été mis en place. Outre le gain de temps, ce dispositif offre « une litière dépoussiérée, meilleure sur le plan sanitaire, et broyée, plus appétente. »
600 places dont 120 dans deux quarantaines
« Nous avons 600 places dont 120 dans deux quarantaines. Des parcs de contention complets favorisent la gestion des animaux, l’un dans une des quarantaines, l’autre entre deux bâtiments d’engraissement. » Des couloirs arrière de bonne dimension facilitent aussi les flux d’animaux. « Les animaux sont pesés tous les 3 mois », explique Jean-Joseph Bercegeay, consultant bovins viande Eilyps.
Les broutards arrivent par lots contenant jusqu’à 60 animaux, âgés de 6 – 8 mois, et reçoivent 4 types de vaccins, avec rappel à un mois. « Ils sont également tondus et vermifugés (pour on). Un protocole qui permet de mieux gérer le brassage sanitaire et le stress du sevrage et du transport. En cas de problème, les animaux sont traités. »
À 600 kg, les jeunes bovins (JB) passent ensuite en bâtiment d’engraissement sur paille avec 6 m2/animal/case dont 5 m2 d’aire paillée, avec un quai de 1,80 m à 2 m. « Ils sont généralement 10 par case. Nous avons installé un abreuvoir par case. » Des box d’infirmerie permettent d’isoler les animaux.
Les JB reçoivent deux types de ration – croissance et finition – concoctées par le robot d’alimentation (Jeantil), depuis 8 ans sur l’exploitation. Elles comprennent de l’ensilage de maïs (35 % MS), du correcteur (60 % soja – 40 % colza), du maïs grain humide, du minéral, de l’urée et de l’argile (pour capter les mycotoxines).
« La ration est distribuée une fois par jour par le robot, puis repoussée. Les conservateurs dans le maïs réduisent le risque d’échauffement », précisent les agriculteurs.
Échanges en groupe d’engraisseurs
Ils participent à un groupe mis en place par Eilyps en 2024, comptant 10 élevages au total. « Cela permet notamment de chiffrer le coût alimentaire, le GMQ, le produit économique par jour… et d’échanger entre éleveurs. » L’an passé, les 626 JB produits ont été vendus en moyenne à 18,5 mois à un poids de 774 kg. Ils ont donné en moyenne 511 kg de carcasse vendus à 5,78 €/kg.
Agnès Cussonneau
Nombreux concours pour la Breizh Parthenaise
Lors de l’assemblée générale de Breizh Parthenaise, Jean-Luc Danet, son président, a fait le bilan de l’année passée, revenant sur la participation de l’association à différents concours : Sia, Terralies, National en Mayenne, Pontivy. « La promotion de la race va se poursuivre en 2025, notamment via les concours. Une visite dans un élevage du berceau est envisagée. »
