C’est un chiffre qui revient souvent au sujet des installations aidées, « 45 % des nouveaux agriculteurs en 2024 sont non-issus du milieu agricole en Bretagne », selon Louise Maurice, chargée de mission pour l’Anefa Bretagne. Armand Tanné, responsable des formations supérieures à l’Iréo de Lesneven, ajoute que « parmi les 450 élèves de mon établissement, seulement 20 % ont un père ou une mère installée. C’est très peu, il y a 15 ans, ils étaient 60 % ». Pour répondre au renouvellement des générations et au besoin de main-d’œuvre qui accompagne de nombreux départs à la retraite, les Jeunes Agriculteurs se sont penchés sur ce sujet d’avenir lors de leur assemblée générale, cette année à Bohars.Gilles Burel, animateur à l’Anefa Finistère, précise que pour séduire et accueillir cette nouvelle main-d’œuvre, « on a la capacité de proposer des solutions à la carte. Nous avons les outils, mais pas les gens. Le défi est de trouver les personnes qui bénéficieront de ces outils ». Pour exemple, il cite le secteur porcin, avec des agriculteurs qui mettent « en moyenne 4 mois et demi pour trouver un salarié. Aussi, beaucoup de candidats veulent travailler avec des animaux, nous regardons si les animaux veulent travailler avec eux », ironise-t-il. L’animateur met l’accent sur ces nouveaux profils et sur l’organisation générale des exploitations, qui doit être « préparée à accueillir. Il faut accepter qu’une personne ne soit pas autonome à 100 % immédiatement, elle va progresser. Ceux qui viennent ont pour origine des métiers en tension, comme la médecine ou le milieu hospitalier. Ils cochent toutes les cases de relationnel ou de travail en équipe, la technique s’acquerra ensuite ». Armand Tanné ajoute au sujet du management, matière peu abordée dans les formations agricoles, que « le BTS ACSE sera revu l’année prochaine…

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