Chez Anthony et Ludovic Bouguénnec, les 115 vaches à traire sont conduites en deux lots dans un bâtiment construit en 2017. Les jeunes vaches d’un côté, dont toutes les primipares ; la majorité des multipares de l’autre. Les 3,2 traites quotidiennes permettent aux primipares de produire 36,8 litres de moyenne et aux multipares d’atteindre 47,1 litres, à un stade de lactation de 172 jours (janvier 2025). Avec une bonne persistance durant toute la lactation et des taux de 41 de TB et 33 de TP. Les vaches, y compris les taries, sont à l’étable toute l’année ; seules les génisses pâturent d’avril à octobre.
Les tapis de sol apportent du confort
Le bâtiment est ouvert à l’est et équipé de rideaux amovibles à l’ouest. Les 135 logettes avec matelas sont paillées deux fois par jour (400 g par jour et par logette). Un asséchant, composé de minéral et de bactéries faisant office de flore de barrière, y est épandu trois fois par semaine. « L’an dernier, nous avons installé des tapis de sol dans les couloirs d’exercice », indiquent les éleveurs, « nous avions des pertes de production, voire de vaches, en raison des glissades. Depuis, le problème est réglé ». Ces tapis, qui ont coûté 40 000 €, sont raclés automatiquement. La toiture est équipée d’un dôme translucide. « C’est un peu chaud en été ; nous avons donc installé cinq ventilateurs en 2019. Ils fonctionnent désormais toute l’année ; les logettes restent sèches ». Les problèmes de pieds sont contenus grâce au parage d’une quinzaine de vaches, réalisé tous les mois par un intervenant extérieur, et par le passage en pédiluve en sortie de robot pendant 12 heures une fois par semaine (formol à 5 %). Le nombre de mammites est peu élevé, une dizaine par an.
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1,66 litre de lait pour 1 kg d’ingéré
Depuis juin 2024, la distribution d’aliment est automatisée. Le robot Vector s’approvisionne dans la cuisine où sont réunis tous les ingrédients de la ration. « Les cubes de maïs sont disposés tous les deux à trois jours. Les bords supérieurs du silo sont réservés aux génisses ou à la méthanisation. Les cubes d’ensilage d’herbe y sont placés tous les 4 à 5 jours ». Des conservateurs sont intégrés aux fourrages à la récolte. L’ensilage des 40 hectares de dérobées (RGI-trèfle) est réservé aux laitières ; celui des prairies aux génisses. La paille broyée est également mise à disposition du robot, comme les concentrés et les minéraux. En complément, à la traite, les vaches reçoivent du soja et un aliment de production (voir par ailleurs). L’efficacité alimentaire est bonne, avec 1,66 kg de lait pour 1 kg d’aliment ingéré (MS). La marge brute sur coût alimentaire est de 13,72 €.
Bernard Laurent
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Les vaches taries sont élevées en deux lots
Le premier lot, après tarissement, est logé sur un site extérieur. Le second, en préparation au vêlage, est sous le même bâtiment que les laitières, sur aire paillée. Elles consomment alors 15 kg de maïs (brut), 5 kg de paille broyée, 0,8 kg de tourteau de soja, 4 kg d’aliment spécifique, 0,25 kg de glycoline en poudre et dix litres d’eau. « Le nombre de non-délivrances ou de métrites est de 8 par an, sur 140 vêlages et il n’y a pas de fièvre de lait ». La première insémination est réalisée à partir de 70 jours après vêlage. Le taux de réussite en 1re IA est de 44 % sur les vaches. L’IVV est de 406 jours. Les génisses vêlent en moyenne à 25 mois.