Âgé de 54 ans, Bruno Martel, producteur de lait bio avec 130 vaches à Bains-sur-Oust (35), a entamé une réflexion sur la transmission de sa ferme. Une vision à long terme, primordiale en agriculture. Déjà associé avec sa fille Apolline depuis 2020, il s’apprête à accueillir dans le Gaec son fils Maxime. Dans sa réflexion, il a recours à Agri Transmission.
Anticiper la réflexion
Lancé en novembre dernier par la Région, ce nouveau dispositif fait partie des outils, déclinés progressivement depuis deux ans par la collectivité dans le cadre de la stratégie issue des États généraux de l’installation et de la transmission.
Concrètement, Agri transmission, doté d’un budget de 500 000 €/an, permettra à des organismes-conseil de proposer un diagnostic indépendant aux agriculteurs qui envisagent de passer la main. « Évaluation de l’entreprise, analyse des ressources humaines, estimation de la résilience face aux aléas (climatiques, économiques…), économies d’énergie possibles… Cet état des lieux à 360°, réalisé 5 à 10 ans avant la transmission, permet d’anticiper et de construire un plan d’actions pour améliorer la transmissibilité et favoriser ainsi la reprise de son exploitation », ont expliqué les partenaires, le 29 janvier chez Bruno Martel.
Treize structures (Chambres d’agriculture, coopératives, groupements d’agriculture biologique, Civam, centres de gestion…) ont reçu l’agrément pour conduire ces diagnostics. « L’exploitant peut choisir la structure et la Région finance 80 % de l’étude, dans la limite de 1 000 € par dossier. »
« Cet outil est complémentaire d’autres aides de la Région. Au terme du diagnostic, l’agriculteur envisageant une transmission pourra solliciter Agri Invest pour réaliser les aménagements préconisés ou travailler sur sa cohérence parcellaire via Agri Foncier. »