Mathis Talec travaille depuis 2016 sur l’exploitation porcine familiale située sur la commune de Cléden-Poher (29). « Je me suis installé en 2019 sur l’élevage de 270 truies naisseur-engraisseur, une SAU qui depuis avoisine les 180 ha. Nous avons une conduite en 4 bandes sevrage à 21 jours et Faf intégrale mis à part l’aliment 1er âge. Aujourd’hui, nous travaillons à 4 sur l’exploitation avec ma femme Estelle et nos 2 salariés Antoine et Quentin. Nous sommes une équipe jeune, tout le monde est multitâche sur l’élevage. Cela contribue au maintien de bons résultats techniques ce qui a permis d’investir fortement dans l’amélioration de l’outil de travail depuis mon installation. » Il cite entre autres : construction d’engraissements et d’une gestante sur paille, construction et couverture de fosses, arrêt du silo tour et construction de cellules extérieures pour le stockage de céréales, aménagement de silos couloirs…
un investissement à 9 800 €/place hors montage
Des cases de 7,3 m2
Le dernier projet est la construction de la maternité liberté qui s’est achevée fin 2024. « L’ancienne maternité est transformée en post-sevrage. Nous avons maintenant nos bâtiments maternité, verraterie et gestante de regroupés les uns à côté des autres », indique Mathis Talec. L’éleveur a réalisé une dizaine de visites d’élevage pour mûrir son projet de construction d’une nouvelle maternité. La priorité n’était pas le prix, il voulait du matériel de qualité et une maternité simple et efficace. « La maternité possède 72 places soit 6 rangées de 12 cases dans la même salle. Je voulais une grande salle pour que tout le monde travaille ensemble et pour gagner en visibilité. » Il a opté pour des cases maternité Itek de 2,7 x 2,7 m avec couloir avant et arrière. « L’ouverture de la case se fait latéralement pour faciliter le travail et sécuriser l’éleveur et les salariés. Cela va aussi plus vite lorsque l’on souhaite remettre la truie dans la case », explique Stéphane Colin, technicien bâtiment chez Porélia.
![Maternité porc](https://www.paysan-breton.fr/wp-content/uploads/2025/02/23288.HR.jpg)
![lampe chauffante maternité porc](https://www.paysan-breton.fr/wp-content/uploads/2025/02/23287.HR.jpg)
9 800 €/place
L’éleveur et son équipe de salariés se sont occupés du montage du matériel. « Il faut entre 8 et 10 heures de travail pour une personne pour le montage d’une case. Cela a permis d’arriver à un coût de bâtiment de 9 800 €/place hors montage, hors sas sanitaire et douche truies », note l’éleveur. Le chauffage des porcelets est assuré par une plaque chauffante sans capot alimentée en eau chaude par une pompe à chaleur air/eau installée par Calopor. Une lampe chauffante complète le système au moment de la mise bas. Cela permet d’attirer les porcelets sur la plaque chauffante. Les lampes se relèvent et descendent par rangée à l’aide d’un treuil ce qui évite de le faire manuellement lors des soins, de la surveillance ou du lavage. La hauteur du plafond de la salle est à 2,8 m permettant l’installation de l’alimentation des truies par doseur à sec connecté de marque Weda. « On gère les repas avec des quantités disponibles sur des plages horaires définies. On obtient des courbes d’alimentation et une distribution à la truie de façon individualisée. Le système lumineux permet de voir rapidement si la truie n’a pas mangé, si le repas est en cours et s’il a été consommé sur la plage horaire définie. L’objectif est d’augmenter l’ingestion par truie pour sevrer plus de porcelets et gagner en poids de sevrage. Aujourd’hui, nous sommes à 14 sevrés de moyenne. Les truies ont le potentiel, ce bâtiment neuf va nous permettre de l’exprimer encore plus. »
Nicolas Goualan
![lave mains](https://www.paysan-breton.fr/wp-content/uploads/2025/02/23286.HR.jpg)
![bac d'équarissage](https://www.paysan-breton.fr/wp-content/uploads/2025/02/23285.HR.jpg)
![Bac d'équarrissage](https://www.paysan-breton.fr/wp-content/uploads/2025/02/23289.HR.jpg)
Un cooling pour gérer les pics de chaleur
L’air extérieur passe par un cooling avant d’être dirigé dans les combles, ce qui permet de baisser la température de l’air entrant lors des périodes chaudes. L’air frais est ensuite diffusé dans la salle par des trappes Fantura de Fancom, chacune diffuse sur la même surface de salle. « L’air vicié est extrait sous les caillebotis et centralisé dans une gaine ce qui permet le passage dans un laveur d’air. Deux sondes sont positionnées dans la salle pour gérer la ventilation afin d’obtenir une moyenne car le côté fenêtres sera plus exposé au soleil », précise Stéphane Colin.