Observatoire des fourrages Bretagne : 10 kg MS/ha/jour

carte de la pousse de l'herbe en Bretagne du 4 au 10 mars 2025 - Illustration Observatoire des fourrages Bretagne : 10 kg MS/ha/jour
©

La pousse de l’herbe mesurée du 4 au 10 mars est en moyenne de 10 kg MS/ha/jour. C’est une pousse modeste pour ce début de saison. La météo prévoit des giboulées et des températures en baisse combinées à un vent de nord-est, ce qui devrait encore freiner la croissance de l’herbe.

Le déprimage se poursuit

Même si la pousse de l’herbe est peu élevée, le faible cumul de précipitations devrait permettre de poursuivre le déprimage dans des conditions de portance correctes. Globalement, les hauteurs dans les parcelles ne sont pas très importantes, et les prairies sont bien rases après ce 1er pâturage. La conduite à adapter avec peu d’herbe sur les parcelles est de continuer à tourner en ajustant la quantité de fourrages stockés à l’offre en pâturage. Il faut éviter le surpâturage et laisser aux prairies le temps de repousser. Si vous avez peu d’herbe dans vos prairies et des parcelles de RGI dérobés accessibles aux vaches, faites-les pâturer par les laitières.

Jean-Marc Seuret et Romain Rétif

En bref

• Le calendrier de pâturage est un outil simple qui permet de prévoir l’ordre de passage, les dates de fauches et de bien suivre les temps de repousse. Demandez-le au conseiller Chambre d’agriculture de votre antenne.• Avec les températures en baisse, pour prévenir les tétanies, apportez 50 g/VL/j de magnésie calcinée tant que durent les situations à risque (herbe jeune, temps froid).

« Un troupeau de 70 mères réparties sur 2 sites »

Opinion – Jean Marc – 70 Limousine en système naisseur à Péaule (56)

Je suis installé à Péaule en système naisseur sur 100 ha avec un troupeau de 70 mères limousines et 2 poulaillers de volailles de chair. Je me suis installé en 2009 sur un premier site de 50 ha ou j’élève 20 mères en vêlage de printemps. J’ai repris en 2022 l’exploitation laitière de mon père que j’ai convertie en site allaitant. La présence de bâtiment d’élevage me permet d’y élever 50 mères en vêlage d’automne. Cette période de vêlage me permet de garder mères et jeunes veaux en bâtiment en hiver, puis de terminer les veaux à l’herbe avant une vente courant juin. J’évite les risques de manque d’herbe en été. L’assolement se compose de 20 ha de maïs dont 9 ensilés, 10 ha de cultures et 70 ha de prairies. La grosse majorité des prairies sont en RGA-TB voire en RGA car je désherbe contre les parelles et les chardons. Mais le trèfle reste bien présent. Il y a 9 ha de fétuque dans les parcelles humides et du RGH typé anglais dans les parcelles de fauche et pâturage. Le premier passage d’engrais a été réalisé fin février sur 17 ha, le reste début mars.

L’implantation des prairies au printemps

À cause de l’automne dernier très humide, des prairies n’ont pu être semées comme prévu. Il est possible de le faire ce printemps, dès que les terres se seront ressuyées. Dans les secteurs tardifs, semer les prairies au printemps est plus favorable au développement des légumineuses. La fenêtre d’intervention est assez courte car les jeunes semis peuvent être pénalisés par des conditions météorologiques défavorables : gelées en semis trop précoces et sécheresse en semis tardif. Pour compenser la baisse de rendement de la première année, on peut implanter la prairie sous un couvert d’avoine de printemps (60 à 80 kg/ha). Il apportera un complément de fourrage qui pourra être soit pâturé dès début mai avant la montaison, soit ensilé ou enrubanné début juin. De plus, son développement rapide limite la croissance des adventices. Les doses pour la prairie sont les mêmes que dans le cas d’une installation classique.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article