Contenir le jonc dans les zones humides

La gestion du jonc est un des principaux enjeux de l’entretien des zones humides. Au-delà de pratiques comme la fauche, l’implantation de feuillus peut faciliter la tâche des agriculteurs.   

Du jonc dans une parcelle de zone humide en Bretagne - Illustration Contenir le jonc dans les zones humides
Le jonc envahit les zones humides. | © Toma Dagorn - Paysan Breton

Le jonc diffus est une espèce adaptée aux milieux à alternance humide où les variations de la nappe sont importantes. « On parle de plante hygrophile », précise Eva Stammler, conseillère en agroforesterie à la Chambre d’agriculture. « Elle se reproduit de manière asexuée par division de ses organes souterrains. Et de manière sexuée : sa floraison a lieu de mai à septembre, les graines sont ensuite disséminées par les animaux. » Un mètre carré de jonc peut produire 4 millions de graines dès la deuxième année. Ces dernières peuvent rester en dormance pendant 20 ans. Fauches précoces et pâturage raisonné Les intérêts des zones humides sont multiples (qualité de l’eau, biodiversité, zone tampon…) « En Bretagne, 60 % de ces zones humides sont exploitées ou entretenues par les agriculteurs. Mais leur entretien est jugé compliqué et gourmand en temps », rapporte l’agronome. Concernant le jonc, elle rappelle que le compactage et la mise à nu du sol sont favorables à son développement. « La stratégie de lutte contre sa prolifération vise à épuiser son rhizome. Pratiquer une à plusieurs fauches précoces d’entretien, dès que la portance du sol le permet, rend la plante moins vigoureuse ce qui se traduit à terme par moins de graines à disperser. En complément, l’exportation des tiges ou du broyat fera de la place et favorisera l’exposition à la lumière pour les bonnes graminées. » Un mètre carré de jonc produit 4 millions de graines La colonisation du jonc est favorisée par la présence des animaux. Les graines s’accrochent aux pelages pour être disséminées et un sol nu battu par leur passage favorise sa germination. « Pour autant il est possible de gérer la dispersion du jonc dans une parcelle pâturée en limitant le chargement en UGB à l’hectare. La création de paddock semble…

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