Un décret datant de 2021 interdit la construction de poulaillers en système cages en France. Cela fait suite à l’engagement de différents opérateurs de ne plus commercialiser ou utiliser des œufs issus de l’élevage en cages. « Il reste la grosse inconnue de la position de la Commission européenne sur ce sujet de l’arrêt de la cage », indique Aymeric Le Lay de l’Itavi.Plus d’un œuf sur deux importé vient de cageIl reste environ 14 millions de poules en France élevées en code 3 (cages). Cela correspond à une production de 4 milliards d’œufs chaque année, soit 250 000 tonnes équivalent œuf coquille (teoc). Chaque année, entre 50 000 et 70 000 toec sont importées en coquille et 70 000 à 90 000 toec sont importées en ovoproduits. « La part de code 3 est variable selon l’origine mais l’estimation est que cela dépasse les 50 %. »Pour la première fois depuis le démarrage de la transition vers l’alternatif la baisse de la cage marque un coup d’arrêt. En 2023, la part de la production cages était à 25,7 % sur 2024, elle est passée à 25 %. « Plusieurs facteurs expliquent ce faible recul de la cage mais il y en a 2 principaux : la bonne valorisation des œufs en code 3 et le prix des matériaux de construction élevés qui n’incitent pas à investir », constate Aymeric Le Lay.Une enquête commandée par le CNPO en 2024 et réalisée auprès des éleveurs a cherché à mettre en lumière ce que comptent faire les éleveurs de pondeuses cages dans ce contexte. « Nous avons recueilli les réponses d’éleveurs correspondant à 131 bâtiments représentant un effectif de 9,1 millions de pondeuses. Nous avons une bonne représentation des différentes tailles d’élevages avec 25 exploitations à plus de 100 000 poules. »35…
Coup d’arrêt sur la transition hors cages
La transition vers l’alternatif marque le pas en 2024. La bonne valorisation des œufs en code 3 n’incite pas à convertir et le prix élevé des matériaux de construction freine les projets neufs.
