C’est avec une grande amertume que Cédric Le Velly, agriculteur en production de légumes de plein champ, décrit les dégâts occasionnés par les oiseaux sur ses oignons ou sur ses échalotes. « Dans certaines parcelles, les plants avaient commencé à émettre leurs racines. Ils ont été arrachés à 90 %. J’ai dû reprendre une équipe pour replanter, ce qui multiplie le coût par 2 ou même par 3 quand les champs sont touchés 3 fois ». En cause, les choucas des tours qui déterrent les bulbes ou les jeunes d’oignons « par distraction : ils ne mangent ni les cultures, ni d’éventuels vers qui seraient en terre ». L’oiseau au plumage noir continue ses dégâts, les agriculteurs concernés ont le sentiment « de ne pas être écoutés », car les signalements se multiplient. Veut-on des choucas ou des agriculteurs ? Coût et problème de main-d’œuvre « La Chambre d’agriculture a réalisé une enquête en 2024. Sur 109 exploitations agricoles enquêtées en légumes de plein champ, 73 % ont connu des problèmes de corvidés chez eux. Mais la totalité de ces dégâts n’a pas été remontée via l’application dédiée », fait observer Michel Le Bras, élu à la Chambre d’agriculture du Finistère, qui rappelle l’importance d’utiliser cet outil pour faire remonter les attaques rencontrées. En plus du retard engendré pour la récolte, des pénalités de rendement seront forcément observées. De plus, le producteur doit trouver de la main-d’œuvre, un casse-tête difficile à résoudre. « Sur nos 8 ha d’échalote, 8 ha sont touchés, au minimum à 50 % de dégâts ». Le légumier de Plougoulm ajoute que « pour replanter 1 ha par jour, il faut 10 personnes ». Protégé à l’échelle européenne, le choucas des tours s’attaque aux cultures en Bretagne, « commence en Normandie et dans les Pays de…

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