Zone séchante
« La pousse de l’herbe comme du blé se passe bien, le fumier a été épandu au mois de février. Les vaches pâturent et quittent la parcelle quand l’herbe est rasée à 5 cm. Avec une météo pluie/soleil qui alternent, on a tous les atouts pour avoir un bon début de pousse. C’est l’avantage de la zone séchante : on est plus précoce pour démarrer », note Jean-François Bréhaut.
Depuis 2018, il développe une activité secondaire avec la culture de blé panifiable. Il a commencé par 3 ha, maintenant il sème entre 9 et 11 ha par an en blé d’hiver. « Cette culture va assez bien avec mon système séchant : cultiver une céréale après une prairie permet de mieux gérer le salissement des parcelles et en plus je valorise la paille. »
Semis d’automne
Il évite les semis de printemps, cela correspond à un temps trop chargé de l’année. Faire les semis en automne permet de répartir la charge de travail sur l’année. Il optimise sa prairie jusqu’à la fin de la saison de pâturage puis il fait un labour en direct.
« Aujourd’hui mes prairies ont un meilleur rendement. Cela me coûte plus cher mais acheter du fourrage c’est cher aussi et je n’en ai pas acheté depuis 2022 »
« Pour choisir les prairies que je vais casser, je les observe à différents moments de l’année, et particulièrement en avril-mai sur la période de pousse. Je prends en compte le temps de passage par paddock, les trous et le salissement. Si je vois qu’une prairie cale, je prévois alors de faire du blé dessus à l‘automne. »
Du mélange céréalier aplati
Le Gaec Maxsopolo fait son propre mélange céréalier pour l’alimentation des chèvres. La récolte en grain est aplatie à l’extérieur de la ferme par lot de 4-5 tonnes. L’aplatissage du mélange évite que les chèvres trient et laissent des refus. Les animaux reçoivent du mélange et du maïs, en complément du fourrage (foin ou pâturage). En ce moment, les chèvres ont du foin, avec 400 g de mélange céréalier aplati et 250 g de maïs.
Pour cette saison, la semence a été achetée : 20 kg d’avoine, 20 kg de pois, 60 kg de féverole, 100 kg de triticale pour 1 ha.
Semée à la mi-novembre, elle sera à récolter en juillet. « Au battage, si la semence est propre, je reprends une partie de ma semence pour ressemer dans le semoir à l’automne. Quand ça devient trop sale, je rachète de la semence. »
Zone humide
Aurélie Cheveau – Gaec de la Ferme de Moguel – Querrien (29)
La saison de vêlages se passe bien : 60 vaches ont vêlé en 4 semaines soit plus de 80 % des vêlages. Nous sommes intervenus 2 fois sinon les veaux sont sortis seuls et en forme. Les vaches ayant vêlé sont en 100 % pâturage sur des parcelles qui avaient été pâturées la dernière fois en novembre. Elles produisent 17 litres en monotraite (en comptant le lait bu par les veaux) avec 46 de TB et 39 de TP. Les 5 vaches taries qui vont vêler dans la semaine sont dehors au foin pour éviter les fièvres de lait. Les 14 génisses d’un an ont passé tout l’hiver en 100 % pâturage sur 8 ha non accessibles.
Civam 29 : 02 98 81 43 94
Zone séchante
Maxime Daguin – Gaec Maxsopolo – Rannée (35)
Les vaches allaitantes tournent sur les parcelles. Fin Mars, elles auront pâturé partout, sauf une petite dizaine d’hectares gorgés d’eau. J’accepte qu’elles abîment un peu les parcelles les plus humides, mais globalement, les prairies ne souffrent pas trop. Un achat de 2,5 t de foin pour les vaches va me permettre de faire la liaison avec la future pousse d’herbe. Première année que j’en achète depuis mon installation en 2019 ! Je suis en plein dans les chevrotages, la moitié des 90 chèvres a mis bas. Le troupeau est en bâtiment car la surveillance serait compliquée au champ. Elles ont du foin, avec 400 g de mélange céréalier aplati et 250 g de maïs.
Adage : 02 99 77 09 56
Zone intermédiaire
Coralie Gallais – Gaec Gallais – Merléac (22)
Les vaches commencent juste à sortir la nuit. La ration est composée pour moitié de pâturage, ¼ d’ensilage de maïs et ¼ d’enrubannage, plus 400 g de correcteur par vache. On avance doucement dans le 1er tour de déprimage commencé depuis le 5 février ; il nous reste du stock de maïs à finir. Avec la moitié de nos 68 laitières qui ont vêlé depuis décembre, la production est de 16,5 L/VL/jour avec 45 de TB et 30,5 de TP. Il nous reste 8 ha à déprimer avant de démarrer le prochain tour de pâturage. Malgré les épisodes pluvieux, on sent que ça sèche, les prairies sont bien portantes. La repousse est timide pour le moment car on n’a pas encore eu trop de chaleur.
Cédapa : 02 96 74 75 50