« Souvent, les agriculteurs se disent qu’il vaut mieux faire un bâtiment neuf et ils s’étalent… C’est la nature humaine. Mais le temps fait son œuvre et le bâtiment ancien d’à côté reste là et continue à vieillir », souligne Régis Le Carluer, responsable de l’équipe Énergie – Climat à la Chambre d’agriculture – Bretagne. Cette réflexion renvoie à la fois à la consommation de nouveau foncier et à la présence de friche sur les exploitations. D’autant que les bâtiments des générations précédentes laissés à l’abandon se dégradent peu à peu et finissent toujours par réclamer du travail. « À chaque tempête, ils sont de plus en plus fragilisés. » On les répare souvent avec des bouts de ficelles, parfois à l’occasion d’interventions en hauteur risquées. « D’une certaine manière, on laisse alors la responsabilité de ces vieux bâtiments à la génération suivante. » Mais attention, certaines friches sont « des verrues au milieu des fermes » qui peuvent être un cadeau empoisonné pour ses successeurs, voire un handicap pour trouver des candidats à la reprise. Retaper en pensant consolidation de l’outil « D’une manière générale, l’installation d’une station photovoltaïque en toiture est une bonne option pour donner une nouvelle jeunesse, voire une nouvelle fonction, à un vieux bâtiment en mauvais état », explique Régis Le Carluer. Mais attention, l’opération n’apportera pas de revenu supplémentaire. « En termes de résultat économique, sur 20 ans, le fruit de la vente d’énergie va simplement financer la remise en état. » Le spécialiste insiste alors sur l’importance de retrouver au bâtiment retapé une nouvelle vocation, si possible agricole (stockage de fourrages ou de matériel, logement d’animaux, développement d’un nouvel atelier…). « On ne raisonne pas dans une logique de diversification de revenu mais bien de consolidation de l’outil. » Compter 80 €/m2 pour…

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