Réunie à Pipriac (35) le 28 février, la Commission locale de l’eau (Cle) a annoncé sa volonté d’interdire l’usage d’herbicides maïs sur les aires d’alimentation des captages. En avril puis en décembre, la FDSEA et les JA d’Ille et Vilaine ont exprimé leur opposition au projet porté par les élus du Sage Vilaine qui « visait à interdire l’usage des produits phytosanitaires de synthèse sur plus de 55 000 ha de maïs, impactant directement les exploitations agricoles. Malgré les efforts déjà fournis par les agriculteurs depuis des années pour réduire leur impact environnemental, ce projet dogmatique ignore les réalités techniques, économiques et sociales », soulignent les syndicats dans un communiqué datant du 5 mars. Les élus de la Chambre d’agriculture ont proposé « une alternative réaliste : une réduction ciblée des herbicides sur les parcelles les plus à risque, lorsque cela est techniquement possible. » Et d’ajouter : « Le classement des parcelles à risque, l’allongement des rotations, les changements de pratiques des producteurs laitiers ne se mettront pas en place d’un claquement de doigts. Et quel avenir pour les producteurs de porcs ou de volailles s’ils ne peuvent plus faire de maïs pour nourrir leurs animaux ? »Des financements pour compenserQuelle que soit la décision du Sage, les syndicats « exigeront les financements pour compenser les pertes de production, les surcoûts, et du temps pour s’adapter. » De plus, « le désherbage chimique doit rester possible et facile à obtenir si les conditions climatiques ou techniques le justifient. » Enfin, il revient aux élus du Sage d’aller sur le terrain informer les agriculteurs des décisions qu’ils prendront, et d’en mesurer les conséquences. « Le résultat sera la disparition de l’élevage de nos régions, la céréalisation, qui déjà s’accélère et donc, l’effet inverse de celui recherché. »Agnès Cussonneau…
FDSEA et JA acceptent de réduire mais pas d’interdire
Dans la phase finale de la révision du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion des eaux), la FDSEA et JA 35 appellent à « une prise de décision responsable », au sujet de herbicides.
