En vingt ans, la Bretagne a vu disparaître la moitié de ses fermes pour se situer à 26 347 exploitations en 2020, ont rappelé Emma Carfantan, Guillaume Bourdonnec, Gwendal Guégan et Claude Le Scragne, rapporteurs sur le sujet de l’impact de la digitalisation et des nouvelles technologies en agriculture lors de l’assemblée générale de Jeunes Agriculteurs des Côtes-d’Armor, jeudi 20 mars à Plérin. « Les exploitations se regroupent, s’agrandissent et la SAU moyenne augmente. » Pour les jeunes, l’automatisation et la robotisation, les logiciels de gestion agricole, les objets connectés (capteurs, drones, stations météo…), l’intelligence artificielle pour analyser les données en temps réel doivent aider à « répondre à de multiples défis et enjeux » : suivi plus précis des troupeaux (santé, bien-être) et parcelles, réduction de l’usage des intrants, pilotage efficace de l’exploitation, réduction de la pénibilité, réponse au manque de main-d’œuvre, gain en performance et productivité… Une réponse au manque de main-d’œuvre Cette modernisation des ateliers doit « apporter confort de travail et qualité de vie pour assurer une retraite en bonne santé pour les cédants » et nourrir « l’attractivité » pour capter des candidats au salariat et à la reprise. Se former à l’agriculture de précision Pour illustrer, Gwénaël Morin, chargée d’études en agriculture de précision à la Chambre d’agriculture de Bretagne, a présenté l’activité de la station de Kerguéhennec à Bignan (56). « Sur place, à travers des essais en grandes cultures et légumes industrie, nous éprouvons l’agriculture de précision du semis à la récolte et organisons des portes ouvertes et formations pour transmettre savoir et savoir-faire. » RTK, GPS, OAD, Isobus… L’experte conçoit que ce monde est une « jungle d’acronymes » paraissant compliqué. « Mais dans notre parcellaire breton biscornu, l’agriculture de précision a peut-être plus qu’ailleurs toute sa place pour ne pas…

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