La volaille devient la viande la plus consommée en France

La volaille passe devant le porc en 2024 et devient alors la viande la plus consommée en France avec une moyenne annuelle à 31,6 kg par habitant.

Un poulailler rempli de poulets - Illustration La volaille devient la viande la plus consommée en France
Le poulet représente 72 % 
des volailles élevées en France.

« C’est un événement, la volaille devient la viande la plus consommée en France et passe devant le porc. En 2024, chaque Français en a consommé en moyenne 31,6 kg sur l’année. La demande nationale a enregistré une croissance spectaculaire en 2024 avec + 9,8 % sur 1 an après une hausse à + 3,6 % en 2023. En 5 ans, la consommation a fait un bond de + 15 % », lance Jean-Michel Schaeffer, président de l’Anvol (interprofession de la volaille de chair) lors d’une conférence de presse le 18 février.

Une production qui progresse de 12,1 %

2024 confirme le redémarrage de la production de volailles en France après la crise d’influenza aviaire dont a été victime la filière. La production progresse de + 12,1 % comparé à 2023. « La campagne de vaccination des canards, commencée en octobre 2023, a enrayé la résurgence du virus dans les élevages. Le succès de la vaccination s’est confirmé en 2024, mettant en exergue l’exemplarité de la France en la matière et la nécessité pour l’État de continuer l’accompagnement », insiste Patrick Pageard, trésorier de l’Anvol. Le rebond sur 1 an est particulièrement marqué pour le canard, durement touché par l’épizootie, avec + 36,8 % en 2024 comparé à 2023. Malgré tout, la production reste inférieure de -13,9 % par rapport à l’année de référence 2019. « Sur ces 5 dernières années la production de dinde affiche -19,4 %, la pintade -24,3 %, le poulet lui atteint une production record avec +10,6 % », rapporte Bernard Tauziat, secrétaire général de l’Anvol. Le poulet représente 72 % des volailles élevées en France en 2024, la dinde 15 %, le canard 11 % et la pintade 1,4 %.

+ 10 % de consommation en un an

Sur l’ensemble des volailles, le poulet est le plus touché par les importations. Il est essentiellement utilisé par la restauration hors domicile et par les entreprises réalisant des produits élaborés. « En 2024, la majorité des importations de poulet est constituée de filets et de préparations qui sont en forte augmentation avec + 16,2 % comparé à 2023 et + 54,5 % comparé à 2021. La part des préparations dans les importations de poulet franchit même la barre de 20 % en 2024 contre 18 % en 2023 », chiffre Gilles Huttepain, vice-président d’Anvol. À noter que la France a expédié + 8,5 % de volailles hors de ses frontières en 2024. Aujourd’hui, 4 volailles consommées sur 10 sont importées contre 44 % sur l’année 2023. En 2024, le taux d’auto-approvisionnement de la France remonte à 79,2 % contre 77,6 % en 2023.

Nicolas Goualan

Construire 400 poulaillers en 5 ans

La filière volaille de chair vise la construction de 400 poulaillers en 5 ans pour enrayer les importations de façon significative. « Cet objectif ambitieux pourrait permettre de regagner 20 % sur les parts d’importation. Une ambition qui demande le soutien des autorités et des citoyens. Les autorités en stoppant la multiplication des contraintes administratives et réglementaires. Et les citoyens en devenant acteurs de leurs choix en demandant l’origine des volailles en particulier en restauration et en acceptant l’installation de poulaillers sur leurs territoires », insiste le président d’Anvol.


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