Les 2 707 agriculteurs bretons signataires d’au moins une MAEC en 2023 ont jusqu’au 15 mai 2025 pour répondre à l’obligation d’avoir suivi une journée minimum de formation. Sans cela, le risque encouru en cas de contrôle est une pénalité de 15 % de l’annuité touchée, rapporte Anthony Charbonnier, conseiller Environnement à la Chambre d’agriculture – Bretagne.
« Par exemple, quelqu’un qui touche 10 000 € par an pour son engagement devra rendre 1 500 € s’il ne peut présenter son attestation de formation délivrée par un organisme agréé. Et il devra aussi se former sous un an. » Dans le cadre de la procédure de contrôle unique, 5 % des contrats MAEC par an seraient contrôlés par l’ASP.
Se former avant le pic de travail
À date, autour de 20 % des signataires de la région n’ont pas encore été formés, estime-t-on. Actuellement, différentes structures proposent des sessions dans les territoires : Chambre d’agriculture, Civam, Gab, Innoval, CerFrance, collectivités… Le coût de ces rendez-vous est pris en charge par le fonds Vivéa. « Mieux vaut ne pas traîner à s’inscrire car nous approchons d’une période où le travail ne manque pas dans la perspective des chantiers de récolte de foin ou d’ensilage d’herbe, de traitements, de préparation de sol, de semis de maïs et même de déclaration Pac… », met en garde Anthony Charbonnier.
20 % des signataires pas encore formés
Derrière l’obligation réglementaire, l’observateur rappelle que ces journées sont loin d’être perdues pour les participants. Bien au contraire. D’autant qu’il est possible non seulement de suivre une formation agréée hors de son secteur géographique mais aussi d’en choisir librement le sujet.
Thématique au choix
Autonomie fourragère, gestion durable d’une prairie, entretien du linéaire de haies, lecture d’analyses de sol et adaptation de la fertilisation, réduction des IFT, arboriculture… « C’est très souple. Un éleveur engagé en MAEC herbivore maîtrisant déjà bien son système fourrager peut par exemple opter pour une journée sur la réduction de la pression d’adventices pour s’ouvrir l’esprit. » Les formations sont d’ailleurs plus techniques et concrètes que par le passé. « Très souvent, une partie est passée sur le terrain, sur une exploitation », explique Anthony Charbonnier. Avant de terminer : « Les 885 signataires bretons de contrats de MAEC en 2024 peuvent aussi anticiper et suivre dès à présent leurs sept heures de formation. »
Toma Dagorn
Trouver une formation
Pour connaître les prochaines formations près de chez soi, le plus simple est de contacter l’organisme porteur du Projet agro-environnemental et climatique de son territoire (29 PAEC en Bretagne). « Le nom de cette structure est rappelé sur les notices et le diagnostic de son contrat de MAEC », précise Anthony Charbonnier. Pour rappel, une personne ayant signé plusieurs contrats en parallèle (MAEC système herbivore ou eau + MAEC localisée entretien du linéaire ou création de prairies par exemple) n’a qu’une seule formation à valider.