Dossier technique

L’ex-bâtiment porc abrite des veaux de boucherie

Benjamin Tirel à La Chapelle du Lou du Lac (35) - Utilisant un ancien bâtiment réaménagé et un autre neuf, Benjamin Tirel gère 450 places en production de veaux de boucherie. Le confort de travail a primé dans le cadre de son installation récente.

L'éleveur à côté des veaux de boucherie - Illustration L’ex-bâtiment porc abrite des veaux de boucherie
Benjamin Tirel dans le bâtiment plus ancien qui accueillait autrefois une ‘maternité - gestantes’ en production porcine. | © Paysan Breton

« Je me suis installé sur l’exploitation familiale en juin 2022, suite au départ en retraite de mon père. 180 000 L de lait étaient produits sur la ferme qui dispose d’une SAU de 30 ha, avec 182 places de veau de boucherie à côté », décrit Benjamin Tirel. Passionné par cette production, l’éleveur a décidé de stopper l’activitié laitière et d’investir dans un nouveau bâtiment de veau de boucherie, créant 268 places supplémentaires. Il gère son élevage en intégration avec l’entreprise Denkavit. Par ailleurs, il produit des cultures de vente (maïs, blé, colza) sur ses terres.

Caillebotis en bois azobé dès le 1er réaménagement

« Le bâtiment plus ancien dédié aux veaux de boucherie accueillait autrefois une espace ‘maternité-gestantes’ pour une production porcine. Il avait été réaménagé par mon père en 1995 pour faire du veau de boucherie. Déjà à l’époque, le choix de caillebotis en bois azobé avait été fait. Ce bâtiment compte 7 salles. » Au début des années 2000, des réaménagements intérieurs ont été réalisés pour la mise aux normes, avec un remplacement des cases individuelles en cases collectives.

Un bâtiment ancien mais très performant

Par la suite, des barres au garrot (adaptables en hauteur) avec des auges ‘2 en 1’ sont venues remplacer les cornadis et seaux-tétine. « Les auges ‘2 en 1’ ont fait gagner du temps et du confort de travail. L’aliment lacté puis l’aliment fibreux y sont apportés successivement. Quand le 2e repas lacté arrive, la fibre est placée dans la petite partie de l’auge sur le côté. J’ai gardé des seaux dans une des six cases que compte chaque salle, pour certains veaux particuliers qui ont des difficultés à se mettre à l’auge », précise Benjamin Tirel.

Le financement d’un outil moderne a été possible

Cet ancien site de production « qui affiche d’excellentes performances techniques » a permis à l’éleveur le financement du nouveau bâtiment, de 56 m de longueur sur 16 m de largeur. Il compte 4 rangées de parcs et 2 couloirs. « Le temps passé dans les deux bâtiments est le même mais pour un effectif supérieur dans le 2e. »

Efficacité et confort de travail

Alors que dans les anciens locaux, l’aliment lacté est distribué avec un pistolet en wi-fi, le tuyau étant déplacé de salle en salle, dans le nouveau site, l’éleveur utilise une Mobilaite (marque Ecorel) qui tire le tuyau. Très maniable et de petite largeur, l’automoteur électrique (avec batteries intégrées) embarque l’utilisateur et peut passer partout. « Il permet de distribuer des rations précises et modulables. » En inox, il résiste bien aux conditions d’ambiance des bâtiments.

L’aliment fibreux mélangé à la paille est distribué grâce à un outil à traction motorisée qui permet également de réduire la pénibilité du travail (marque Ecorel). « Dans le nouveau bâtiment, des auges avec rebord anti-gaspillage réduisent l’envoi par les veaux de l’aliment fibreux dans le couloir. »

L’éleveur a également investi dans une cuisine où le lait est préparé automatiquement dans le mélangeur. Des choix d’équipements permettent des économies d’énergie : chaudière gaz à condensation, ventilateurs basse consommation connectés à des sondes de température, néons, isolation.

Agnès Cussonneau

Une maîtrise des horaires de travail

« Je ne voulais pas être esclave de mon métier. Le veau de boucherie permet une maîtrise des horaires de travail tout en garantissant un revenu stable », témoigne Benjamin Tirel qui est âgé de 31 ans. Au démarrage, il se fait aider, mais ensuite gère seul son élevage. La partie astreinte lui demande 2 h le matin et 2 h le soir en début de lot et cela passe à 2 h 30 en fin de lot, matin et soir. À cela, s’ajoutent les prises de sang, 3 fois par lot, la tonte des animaux, l’entretien… Dans sa conduite, l’éleveur est épaulé par le technicien Denkavit qui passe sur l’exploitation environ une fois par semaine, « apportant un regard extérieur ». « Avec de nombreux départs en retraite attendus en production de veaux de boucherie, des installations sont possibles », souligne Franck Corlay, technicien sur l’élevage.


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