L’hivernage des colonies d’abeilles touche à sa fin. À mesure que les températures se réchaufferont, les ouvrières sortiront à nouveau des ruches. Dans les champs, certains couverts auront peut-être le temps de montrer quelques fleurs avant leur destruction. Mais c’est surtout aux abords des parcelles ou des bâtiments d’élevage, et dans les prairies, que vous pourrez croiser des abeilles.
Commençons par les arbres : peut-être avez-vous remarqué des chatons d’aulne dans une haie ? L’Aulne glutineux n’a pas besoin de pollinisateurs, c’est le vent qui est le moyen de transport privilégié pour son pollen. Et pourtant, ses chatons sont prisés des abeilles, qui vont y chercher du pollen. C’est également le cas du noisetier. Dans les arbres, elles peuvent aussi trouver du nectar, comme dans les saules (sources de pollen et de nectar). Peut-être avez-vous aussi quelques ajoncs rebelles que vous tolérez derrière un bâtiment ? Il est possible que les abeilles réussissent à profiter de la fin de leur floraison pour y récolter un peu de pollen et de nectar.
Les adventices ont aussi un rôle à jouer pour la ressource. Lamier pourpre, véroniques, primevères, trèfles… la flore spontanée est importante pour les abeilles en mars. Sans oublier le pissenlit, plante très mellifère prisée des abeilles au printemps.
En attendant la floraison du colza, toutes ces plantes offriront des ressources complètes aux abeilles pour sortir d’hivernage. Il ne faut donc pas hésiter à les laisser fleurir, dans la mesure du possible, et à les protéger d’éventuelles dérives de traitements.
Maëlle Colin / ADA Bretagne