Que l’on soit chef d’exploitation avec des salariés à temps plein ou employeur saisonnier, la responsabilité de la sécurité des travailleurs repose sur l’exploitant. Celui-ci doit s’assurer que les normes de sécurité sont respectées et fournir les équipements adéquats. S’assurer que les normes de sécurité sont respectées Un outil essentiel dans cette démarche est le Document Unique d’Évaluation des Risques (DUER), obligatoire dès l’embauche d’un salarié. Ce document recense tous les dangers potentiels de l’exploitation et établit un plan d’action pour réduire les risques. Il doit être mis à jour régulièrement et consultable par tous les travailleurs. Les défis pour les chefs d’exploitation Les agriculteurs doivent jongler entre les obligations de sécurité et la réalité économique de leur exploitation. Manque de temps, coûts des équipements, difficulté à recruter du personnel qualifié… autant de freins à une prévention optimale. Pourtant, une approche proactive réduit les coûts à long terme, en limitant les arrêts de travail et en évitant des accidents aux conséquences parfois dramatiques. Voici quelques actions essentielles à mettre en place : • Sécuriser les machines et outils : l’utilisation d’équipements agricoles comporte des dangers, notamment lors des opérations d’entretien ou de réparation. Il est essentiel de s’assurer que toutes les protections soient en place sur les machines, d’installer des dispositifs de coupure automatique et de sensibiliser les travailleurs aux règles de sécurité avant toute intervention sur un équipement en marche. • Former et sensibiliser les travailleurs : la formation est un levier clé pour réduire les accidents. Chaque employé ou saisonnier doit recevoir une formation adaptée aux spécificités de l’exploitation. Des sessions de sensibilisation régulières permettent d’intégrer les bons réflexes et de mettre à jour les connaissances face aux nouveaux risques identifiés. • Utiliser des équipements de protection individuelle (EPI) : le port d’EPI est une obligation qui peut…
Prévention des accidents du travail : un enjeu majeur
Un matin d’octobre en Bretagne, Jean, agriculteur depuis plus de 20 ans, s’apprête à ensiler son maïs. Mais en voulant dégager un élément coincé dans la machine, il est happé par l’ensileuse et subit une blessure grave à la main. Transporté en urgence à l’hôpital, il échappe de peu à une amputation. Ce type d’accident, malheureusement, est loin d’être un cas isolé. En Bretagne, plus de 2 500 accidents du travail sont recensés chaque année dans le secteur agricole, dont près de 200 entraînent des incapacités permanentes. À l’heure où la profession souffre déjà de nombreuses contraintes économiques et administratives, la sécurité des travailleurs reste un défi majeur.
