Pour organiser la transition de l’œuf cage vers l’œuf alternatif à horizon 2030, le CNPO estime qu’il faut mettre en service 300 nouveaux bâtiments de 30 000 poules, a-t-on rappelé à l’assemblée générale d’Armor Œufs, jeudi 10 avril, à Locminé (56). « Pour compenser l’arrêt des cages et répondre à la demande, la vraie création de surfaces arrive. Beaucoup de projets vont voir le jour d’ici 2026. Mais deux freins existent : le coût des structures et la complexité administrative, notamment le recours aux enquêtes publiques pour les enceintes de plus de 40 000 poules », a expliqué Frédéric Chartier, éleveur à Saint-Juvat (22) et président du groupement. Le nombre de Français et la consommation d’œufs par habitant (224 œufs par an désormais) continuent d’augmenter, reprenait Antoine Lenepveu, en charge de l’activité pondeuses chez Sanders. Pour lui, le résultat de l’équation est évident : la demande va croître. « Notre ambition est ainsi d’élever 3 millions de pondeuses en plus, dont un tiers en Bretagne, en éclatant – pour une question sanitaire – la production sur le territoire en secteurs rassemblant plusieurs producteurs en zones de collecte cohérentes. » Rassurer les banques Reste que l’approche financière demeure compliquée pour les candidats. Il y a à peine 15 ans, un bâtiment neuf coûtait 30 à 32 € de la poule, aujourd’hui il faut compter 55 €, notait un observateur. « Il y a beaucoup de projets dans les tuyaux mais tous ne verront pas le jour. » Dans ce contexte, Frédéric Chartier annonçait : « Armor Œufs lance un plan d’aide pour accompagner l’installation ou la reprise. Il prendra la forme d’une dotation de 0,5 € par poule, accordée à tout porteur de projet, sans limite d’âge. » Dans la foulée, Frédéric Pennamen, responsable d’activité ponte chez Sanders Bretagne, annonçait également…

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