Invité à l’assemblée générale d’Agriculteurs de Bretagne, à Locminé (56), Mac Lesggy a livré un message sans détour : pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux, l’agriculture ne doit pas céder aux idéologies, mais s’appuyer sur la rigueur scientifique. « Depuis que l’homme cultive, il modifie son environnement. La seule manière d’évaluer et de corriger ces impacts, c’est la méthode scientifique », affirme le vulgarisateur. Des discours déconnectés Face à des débats souvent « marqués par l’émotion ou les convictions personnelles », il plaide pour un retour aux faits. « L’agronomie et l’écologie sont des sciences. Ce sont elles qui doivent guider les décisions, pas les interdits symboliques ou les slogans », insiste-t-il. Selon lui, certaines réglementations ou discours publics déconnectés de la réalité du terrain fragilisent l’agriculture française, tout en bénéficiant à ses concurrents. Agriculteurs ambassadeurs de leurs pratiques Il dénonce notamment une forme d’incohérence : « On impose des normes strictes aux producteurs français, mais on continue d’importer des produits cultivés selon des pratiques que l’on interdit chez nous. » Pour Mac Lesggy, il y a urgence à faire preuve de bon sens, de cohérence et de clarté dans les politiques agricoles, sous peine de voir disparaître des pans entiers de la production. Les apports de l’élevage Parmi les solutions concrètes, il cite l’agriculture de conservation des sols, capable de stocker du carbone, d’améliorer la fertilité et de réduire l’usage d’intrants. Il souligne également les apports de l’élevage, souvent critiqué, mais indispensable à l’équilibre des systèmes agroécologiques. « L’élevage permet de valoriser les prairies, de produire des engrais organiques et de maintenir des paysages vivants. » Ouvrir les fermes Il insiste aussi sur l’importance d’informer le public : « Les agriculteurs doivent devenir les meilleurs ambassadeurs de leurs pratiques. Ouvrir les fermes, expliquer les choix techniques, c’est fondamental…

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