De la restauration aux moutons

Originaire d’Amiens, Chrystelle Quointeau s’est installée en brebis laitière au Haut-Corlay (22). Une réorientation professionnelle qu’elle ne regrette pour rien au monde.

IMG_3271.jpg - Illustration De la restauration aux moutons
Chrystelle Quointeau exerce 3 métiers de conserve : élevage, transformation et vente.

À plus de 40 ans, Chrystelle Quointeau décide de tourner la page de la restauration. En quête de sens, elle rêve de nature et d’autonomie. Son projet de reconversion prend d’abord racine en Dordogne, où ses parents ont élu domicile pour leur retraite. Elle y suit un BPREA, diplôme indispensable pour bénéficier d’une installation aidée. Son premier choix ? La viticulture.

La Bretagne pour son climat

Mais c’est lors d’un stage dans un élevage caprin à Bergerac que le déclic se produit. « Le lien avec l’animal m’a immédiatement plu. C’est là que j’ai su que je voulais devenir éleveuse », confie-t-elle. De la chèvre au mouton, il n’y a qu’un pas. « Le mouton est un animal à ma portée. Une vache m’impressionnait trop, et me semblait plus difficile à manipuler. »

Reste alors à trouver la ferme idéale… et à convaincre un cédant de lui faire confiance, malgré ses origines ‘extérieures’. Après de nombreuses visites en Dordogne, Chrystelle Quointeau remonte vers la Bretagne, attirée par son climat plus propice au pâturage. C’est en tombant sur une petite annonce qu’elle découvre la ferme de Bellevue, au Haut-Corlay. Le coup de cœur est immédiat pour ce corps de ferme en schiste au charme indéniable, planté au bout d’un chemin bordé de hêtres pourpres. Elle acquiert les bâtiments ainsi que 11,5 hectares de terres attenantes.

Parmi les bâtisses existantes, deux gîtes sont déjà en place. L’éleveuse y ajoute une bergerie neuve, équipée d’une salle de traite simple équipement de 12 postes, achetée d’occasion en Auvergne. Elle aménage également un laboratoire de transformation et un petit magasin pour la vente à la ferme.

Objectif : 80 brebis

Fin 2023, 75 brebis pleines rejoignent la ferme. « J’ai choisi pour la Manech tête rousse, entre autres pour sa beauté. Mon objectif est d’atteindre 80 brebis laitières », précise l’éleveuse. Les agnelages commencent en janvier. La traite débute une vingtaine de jours plus tard. Les agneaux sont alors séparés de leur mère la nuit : les mâles tètent jusqu’à 30 jours, les femelles jusqu’à 45. L’alimentation repose essentiellement sur l’herbe, et les brebis sont taries courant août.

Didier Le Du

Vente à la ferme

Le lait est transformé en yaourt, fromage blanc, fromage frais, crème dessert, fromage à pâte molle et tomme. Les agneaux mâles sont destinés à la boucherie. La ferme de Bellevue ouvre ses portes au public 3 fois par semaine : le mercredi et le vendredi soir, ainsi que le samedi matin.


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