Du conflit à la procédure judiciaire

Une cascade de problèmes a conduit les époux Thomas, éleveurs de porcs de la Gacilly, à entamer une procédure judiciaire, pour sauver l’entreprise.

Trois personnes à une tribune - Illustration Du conflit à la procédure judiciaire
Philippe Le Dressay, élu référent et Geneviève Lamour, 
animatrice 
de la cellule Réagir, avec Marie-Laure Thomas.

Serge Thomas s’est installé en 2003 sur la ferme familiale en Gaec avec son frère, en production de porcs label rouge, sur paille. En 2017, les soucis relationnels tournent au conflit ouvert. « L’ambiance de travail n’était pas très bonne, mais là… », relate Marie-Laure, son épouse, intervenante à la journée Réagir, à Vannes. Quelques mois plus tard, le frère quitte le Gaec et exige ses parts. « 175 000 € d’un coup, avant même l’évaluation de la ferme. La juriste nous a dit ensuite, que nous aurions dû attendre », précise celle qui travaillait encore, à cette période, à l’extérieur. Le frère prend également un tracteur et divers matériels. « Serge a dû rajouter 95 000 € d’emprunts pour compenser ». L’évaluation est finalement réalisée, « une année où les cours étaient bons ; l’année suivante, ils ont baissé », déplore Marie-Laure. Son mari poursuit l’activité mais la charge de travail l’oblige à embaucher. Pas de chance, le salarié, après une courte période satisfaisante, s’avère négligent, accumule les retards le matin, les erreurs et détériore du matériel. « Mon mari a perdu de l’argent et a été obligé de le licencier ». L’éleveur trouve alors un autre salarié, « compétent mais aux exigences salariales élevées ». Un an de gel des dettes grâce au RJ Marie-Laure se décide à s’installer, en 2021, pour faire de la vente directe et créer de la valeur ajoutée, « car les produits sont de qualité ». Elle suit, pour cela, une formation à la Chambre d’agriculture. Tour de table puis procédure judiciaire « Peu de temps après, nous avons changé de comptable, et là, les choses se sont précipitées. Il nous a conseillé de faire un tour de table avec les créanciers car leur pression se faisait de plus en plus insistante »….

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