En cas de prix du lait élevés : La stratégie « volumes » paye

Des études économiques montrent que depuis le redressement des cours du lait, les systèmes plus intensifs ont obtenu des revenus supérieurs. En revanche, les plus herbagers résistent mieux à long terme.

Prim'holstein au cornadis - Illustration En cas de prix du lait élevés : La stratégie « volumes » paye
Les exploitations avec une forte utilisation de maïs et une productivité élevée enregistrent des revenus supérieurs sur les dernières années. | © Paysan Breton

Vincent Chatellier, chercheur à l’Inrae, a présenté lors des Journées de printemps de l’AFPF en mars à Paris, l’évolution et la dispersion du revenu dans les exploitations d’herbivores. Les résultats sont issus de l’analyse du Rica (Réseau d’information comptable agricole), une base de données couvrant 97 % de la production agricole française. L’indicateur principal retenu par l’économiste est le résultat courant avant impôts (RCAI) par UTA non salariée (UTANS), « un bon reflet de la rentabilité réelle, tenant compte des dotations aux amortissements et des frais financiers. » Les résultats montrent que, globalement, les fermes herbivores – bovins lait, viande, ovins, caprins – gagnent en moyenne moins que les autres exploitations. Sur la période 2010-2023, la différence s’élève à environ un tiers, soit 14 000 €/an par emploi familial en moins. Cette situation est d’autant plus délicate que les conditions de travail y sont jugées souvent plus difficiles du fait des astreintes et que la rentabilité demeure fortement dépendante des aides Pac. Un accroissement de la dispersion des revenus depuis 2021 Toutefois, les éleveurs en bovins laitiers s’en sortent mieux sur 2020-2023. « Ils ont bénéficié de la hausse des prix du lait et des vaches de réforme, atteignant près de 40 000 €/an de RCAI par UTANS (47 200 € pour les fermes non herbivores). » Les bovins viande et ovins-caprins ont aussi connu une amélioration des prix, mais leur revenu reste bas, entre 21 000 et 23 000 €. L’économiste note par ailleurs que la variabilité est importante d’une année à l’autre. « La crise laitière de 2016 a fortement impacté les exploitations d’herbivores, mais 2022 a été une année record. » En période de marché favorable, les écarts se creusent L’un des constats majeurs de l’étude est l’accroissement de la dispersion des revenus depuis 2021. « En…

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