Lancé il y a une vingtaine d’années, l’accord bilatéral entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur a été signé en décembre et devrait entrer en vigueur prochainement. La France et d’autres pays pourraient bloquer l’accord. L’Allemagne et les Pays-Bas y sont favorables. « Aujourd’hui, le marché agricole de l’UE est protégé par des droits de douane, en moyenne à 15-20 % sur les produits animaux. Mais du fait des accords passés, 185 000 t peuvent entrer plus facilement sur le territoire », chiffre Arnaud Haye, de la Chambre d’agriculture Bretagne, précisant qu’en 2023, « l’UE a importé 360 000 t de viande bovine. » Il est intervenu sur le Mercosur lors de l’assemblée Salers de l’Ouest, le 26 mars à Orgères (35). « Les importations proviennent du Royaume-Uni et des pays du Mercosur principalement. » 185 000 t entrent plus facilementsur l’UE Arnaud Haye a rappelé l’historique des échanges internationaux. « À la sortie de la guerre, des droits de douane importants existaient entre pays du monde occidental, de l’ordre de 30 % dans les années 50, les échanges étaient alors réduits. Les accords du Gatt à partir de 1948 ont entraîné une réduction progressive des droits de douane. L’agriculture a commencé à être concernée avec les accords de Marrakech en 1994. Puis l’OMC (Organisation mondiale du commerce) a été créée en 1995. » Mais au fil du temps, « ce type d’accords globaux ne fonctionnaient plus car trop de pays mettaient des vétos. Des accords bilatéraux se sont donc mis en place. » L’Union européenne a par exemple conclu des accords avec le Canada (Ceta), avec la Nouvelle-Zélande, avec le Chili, des négociations sont en cours avec l’Australie… Coûts de production inférieurs S’agissant du Mercosur, les conséquences pourraient être plus importantes car ces 4 pays dont le Brésil (plus…

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