Dossier technique

Le distributeur électrique soulage les éleveurs

Élevage Gallée, à Languenan (22) - Le distributeur motorisé a transformé la gestion de la distribution des aliments aux bovins par Marie-Laure Prual. Cet outil réduit la pénibilité et le temps passé à cette astreinte.

Des éleveurs distribuent les aliments à des bovins dans une stabulation à l'aide d'un distributeur électrique motorisé - Illustration Le distributeur électrique soulage les éleveurs
La prise en main du distributeur motorisé « est très rapide », précisent Marie-Laure Prual et Denis Gallée. | © Paysan Breton

Ce matin-là, Marie-Laure Prual a rempli le distributeur motorisé (Alicatt) avec du maïs grain aplati dans un des compartiments et du correcteur dans l’autre. Avec facilité, elle conduit l’engin électrique dans les couloirs d’alimentation des bâtiments où sont logés les bovins et dans la cour de l’élevage. Un clic sur la gâchette permet la distribution successive aux différents lots, selon un plan défini.

Une prise en main rapide

L’engin peut aller jusqu’à 5 km/h en avançant, la vitesse d’un humain qui marche (et jusqu’à 3 km/h en reculant). Avec ses roues, il passe partout. « Pour protéger les aliments des oiseaux ou de la pluie, nous avons adapté un couvercle que nous posons sur la trémie si besoin », précise Denis Gallée, son mari installé à Languenan.

300 kg d’aliments/jour distribués avec l’outil

Environ 300 kg/jour d’aliments sont distribués en hiver à la moitié du cheptel environ, un peu moins en été. Auparavant, l’éleveuse utilisait un quad et une remorque abaissée, « mais il y avait toujours beaucoup de manipulations, de travail à la pelle, de seaux à porter », témoigne-t-elle. « J’avais des douleurs dans les épaules… Un matin, je me suis retrouvée bloquée, je ne pouvais plus porter de charges ». Le médecin a diagnostiqué de la calcification dans ses épaules.

« Nous avons dû trouver une solution pour réduire la contrainte. En m’informant, j’ai eu connaissance de ce distributeur électrique conçu par un éleveur des Deux-Sèvres », souligne Denis Gallée. « Nous l’avons reçu en décembre 2024 sur l’exploitation, en passant par les Établissements Mazé, de Dinan. » Sur un coût de 10 000 € HT, « nous avons bénéficié d’une aide de la MSA de 2 000 € car Marie-Laure est salariée (N.D.L.R.. l’aide aurait été de 1 500 € pour un chef d’exploitation). »

Grâce à l’outil, elle réalise cette tâche de distribution en 20 minutes alors qu’elle y passait une heure auparavant. « C’est un gain de temps mais il y a surtout beaucoup moins de pénibilité », ajoutent les éleveurs. Sans avoir encore chiffré leurs premières observations, ils s’attendent à de meilleures performances zootechniques, « grâce à des rations mieux adaptées à chaque lot ».

Calibrer, programmer facilement

Les agriculteurs calibrent l’outil pour chaque type d’aliment. Un programme est aussi réalisé pour chaque lot avec une quantité précise d’aliment du compartiment 1 et/ou du compartiment 2. « La vitesse de débit est par ailleurs réglable. On peut programmer jusqu’à 99 lots. Nous en avons 14, concernant les mâles, les génisses, les vaches suitées… ».

« La prise en main est très rapide », ajoute Marie-Laure Prual. « La batterie tient assez longtemps, entre 8 et 10 jours. » Les fourrages – maïs ensilage, enrubannage, ensilage d’herbe – sont généralement distribués par Denis Gallée à la désileuse (qui est également une pailleuse).

Agnès Cussonneau

70 mères parthenaises et la suite

Basé sur un cheptel de 70 mères parthenaises, l’élevage naisseur – engraisseur de Denis Gallée compte 200 animaux au total. La SAU de 107 ha est recouverte par 70 % de prairies, avec du maïs et du blé à côté. Salariée, sa conjointe Marie-Laure Prual est arrivée sur la ferme en 2017.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article