Plutôt que les volumes, les fermes en bovin lait du réseau ‘agriculture durable’ (Rad) misent sur l’autonomie, les prairies et la réduction des coûts. « Une comparaison sur le Grand Ouest entre 252 fermes du Rica et 141 fermes du Rad sur 2022 montre que les premières ont 32 % de SAU, 75 % de volume de lait et 51 % d’UGB en plus », a exposé Alexine Woiltock du réseau Civam, lors des Journées de printemps AFPF.« Les fermes du Rad recherchent une efficacité économique. Pour 100 € de produits, elles dégagent 51 € de valeur ajoutée restant sur la ferme, contre 39 € pour le Rica. » L’observatoire montre aussi que la stratégie ‘volume’ est profitable en cas de hausse des prix mais « elle est instable sur le long terme. Les chutes de revenus sont plus importantes quand le prix du lait est bas. »Par ailleurs, la stratégie ‘volume’ est marquée « par une augmentation continue du lait produit, avec de l’agrandissement et de l’intensification. » Entre 2021 et 2022, les charges des exploitations Rica ont augmenté de 30 % (4 % pour le Rad) et le capital d’exploitation de 29 % (7 %). « Elles ont investi notamment dans du matériel et des bâtiments : de l’endettement à long terme. » Par ailleurs, les fermes herbagères dépendent moins des cultures importées et sont efficaces pour rémunérer le travail. Pour dégager 100 € de rémunération, « elles émettent 270 kg de CO2, 2 fois moins qu’un système basé sur le maïs. »Agnès Cussonneau…
Performance environnementale : Plus de stabilité pour les fermes herbagères
