L’attractivité du métier et la fidélisation des salariés sont des enjeux étudiés depuis une vingtaine d’années en production porcine. « Nous constatons des tensions récurrentes sur le marché de l’emploi agricole. Nous faisons face à des départs en retraite massifs que ce soit du côté des exploitants ou des salariés. D’où la nécessité de trouver de nouveaux éleveurs et de réussir le challenge du renouvellement des générations. En production porcine, les métiers sont techniques, il est donc intéressant de fidéliser les personnes ayant développé des compétences », explique Marion Ruche, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, lors du forum technique organisé par la section porc Eureden le 4 mars à Carhaix (29). Des attentes en termes d’accueil et d’intégration « Les jeunes qui découvrent l’élevage porcin pour la première fois ont parfois des a priori : l’odeur, être enfermé, la maltraitance envers les animaux, la peur des cochons, le travail physique et l’ambiance oppressante. » Après une expérience en élevage les jeunes changent d’avis, ils découvrent des bâtiments propres, lumineux, fonctionnels et une odeur moins forte que prévu. Les animaux sont propres, souvent en groupe, parfois sur paille. Le boulot est organisé, planifié et l’ambiance de travail est bonne. Les attentes de futurs salariés sont fortes en termes d’accueil et d’intégration. « En arrivant, ils veulent faire un tour de l’exploitation, discuter autour d’un café pour faire le point sur le fonctionnement de l’élevage. L’éleveur doit bien expliquer ce qu’il attend. Il est important de ne pas mettre le nouveau salarié à faire directement du lavage pour ne pas le dégoûter. » Donner une image positive de l’élevage Une enquête réalisée auprès d’étudiants révèle que pour rester fidèles à leur employeur, 2 critères priment : ambiance et confiance. La rémunération arrive en 4e position après celle d’occuper un emploi ayant…

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