À chaque témoignage, des parcours de vie différents mais une sortie du tunnel commune et rendue possible avec l’appui de Solidarité paysans. Le premier à parler de son histoire est Maxime Rocabois, lors de l’assemblée générale de l’association, qui se tenait la semaine dernière à Ploumagoar (22). « Je me suis installé en 2017 en production laitière et en poules repro, tout allait bien malgré plein d’imprévus ». Des exigences de son couvoir, le Covid-19, un poulailler vide pendant 9 mois et c’est la dégringolade. Une séparation, le licenciement du salarié, une perte de son autonomie sur son exploitation… L’agriculteur décide d’arrêter l’activité avicole car « j’étais tout le temps à subir ». En 2023 survient un accident de travail, les performances de production commencent à baisser. Il décide alors de faire appel à Solidarité paysans qui organise une table ronde avec les fournisseurs, la décision est prise de placer l’entreprise en redressement judiciaire. « Quand on est seul, on n’a pas la force », résume-t-il. Aujourd’hui, le Costarmoricain estime qu’il a « moins de pression, mieux vaut être dans un système rationnel et se concentrer sur une seule production ». Cathy Ropars, quant à elle, produit des légumes depuis 1988 à Trézény (22), une EARL est créée en 1991 avec son mari. L’année 2003 siffle la fin des investissements, mais coïncide aussi avec un arrêt maladie d’un an de l’époux de la maraîchère. Un projet d’agrandissement de 5 000 m2 est toutefois en préparation, mais 2004 s’avère être « une très mauvaise année en tomate au niveau prix. À cela s’est ajouté un tarif de la tonne de gaz qui est passé de 500 à 800 €/t ». Le prêt bancaire est finalement refusé pour la construction des 5 000 m2, un règlement amiable judiciaire est déclenché. La ferme…
« Seul, on n’a pas la force »
Trois témoins sont intervenus lors de l’assemblée générale de l’association, qui les a aidés à surmonter des moments difficiles.
