Dossier technique

Un outil 100 % mécanique

Le prototype développé par l’entreprise Michel Odic SAS et Bretagne Plants Innovation désherbe sur toute la surface du billon. Comme toujours, la réussite d’un désherbage sans chimie repose sur une intervention précoce, quand les adventices sont encore jeunes. .

Bineuse sur pomme de terre - Illustration Un outil 100 % mécanique
Le prototype sera 
de nouveau testé 
cette année.

Mise au point en partenariat avec l’entreprise de vente et de conception de matériels Odic, la bineuse sur billons a été testée pour la première fois la campagne dernière par l’équipe de techniciens de Bretagne Plants Innovation. L’objectif de cette machine est de pouvoir, en 100 % mécanique, éliminer les adventices. « Le premier passage est décisif. Il doit impérativement être réalisé au stade filament blanc, soit 8 à 10 jours après la plantation. Au-delà, la plantule est trop enracinée, c’est trop tard. On est tout de même très tributaire de la météo », concède Mickaël Guillo, technicien développement technique et expérimentation pour Bretagne Plants Innovation.

Après 3 passages, les résultats donnent satisfaction

Après 3 passages, les résultats donnent satisfaction. Cet essai vient en prévision d’éventuels arrêts de molécules chimiques. « Il ne faut pas avoir de trous dans la raquette », image le technicien. Autrement dit, mieux vaut éviter les usages orphelins et s’aider des outils mécaniques pour désherber.

Une agressivité réglable

Trois parcelles ont été observées dans les essais de l’année dernière en utilisant ce moyen de lutter contre les mauvaises herbes. La bineuse « marche globalement bien », note Mickaël Guillo, qui chiffre l’intervention « à 100 € de plus qu’un pulvérisateur ». L’utilisation de ce dernier coûte « dans les 140 €/ha, en comptant le désherbant, le matériel et le chauffeur ». Pour cette nouvelle saison, le prototype va être amélioré, avec une meilleure stabilité.

Cette bineuse se décompose en 2 parties : l’outil sur le relevage avant du tracteur s’occupe de nettoyer les passe-pieds, le relevage arrière reçoit une herse étrille dont l’agressivité des peignes peut être ajustée individuellement. Avec une dent tous les 1,7 cm, toute la surface du billon est ainsi ratissée. En cas d’écart entre les billons, la machine tient son rang grâce à un suivi automatique. « Le stade maximal pour biner se situe à 10-15 cm », rappelle le technicien. Ensuite, la couverture du sol prend le relais.

Fanch Paranthoën


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article