Le Morbihan, zone laitière dense, est touché par la démographie. 300 fermes laitières ont cessé de produire entre 2020 et 2024. 316 dans le département voisin du Finistère qui compte sensiblement le même nombre de vaches. Plus de 60 % de ces cessations étaient attendues. Dans ces fermes, tous les co-exploitants avaient plus de 55 ans. « Les équipements sont amortis ; ils veulent finir plus tranquille, arrêtent le lait, font des cultures ou de la viande », précisent les ingénieurs de l’Idele. 12 % sont liés à un effet « domino », le départ de l’un des associés a entraîné l’arrêt de l’activité laitière. « Au moment du départ ou de la retraite d’un associé, se pose la question du maintien de l’atelier lait, par son remplacement ou par l’embauche d’un salarié, pas toujours facile à trouver si on recherche des vachers spécialisés ». 15% d’arrêts précoces Des investissements (automatisation, robotisation) peuvent pallier le manque de main-d’œuvre mais sont onéreux et limitent la rentabilité de l’activité. L’arrêt de l’atelier lait au profit des grandes cultures est alors envisagé, s’ils ont des surfaces suffisantes, notamment en Morbihan. Dans le Finistère, le choix consiste plus volontiers à renforcer une autre production animale, comme le porc, jugé plus rentable. Des quarantenaires arrêtent 15 % sont des arrêts précoces ; tous les associés sont jeunes (moins de 50 ans) mais ont fait le choix de cesser la production laitière. « Les premiers prêts sont remboursés mais ils ont besoin de réinvestir dans l’outil de production. Ils préfèrent arrêter (ras le bol, usure mentale, problèmes de main-d’œuvre). Ils se spécialisent en céréales, peuvent se lancer en vaches allaitantes, en vente directe… ». Certaines exploitations arrêtent le lait simplement par manque de rentabilité : pas assez rémunérateur par rapport à la charge de travail. 77…
Une déprise laitière importante
Une étude sur la déprise laitière* montre qu’il y a eu 13 % de cessations en 3 ans, dans le Nord-Ouest du département.
