Des rideaux qui laissent entrer la lumière

 - Illustration Des rideaux qui laissent entrer la lumière
« Le rideau est installé sur une hauteur de 2,50 m, au dessus du muret et de la tôle sur une hauteur de 1,50 m », expliquent Adrien Perrot (à gauche) et Alain Le Jeune. En cas de soleil trop fort, on peut faire de l’ombre sur la ration pour éviter son dessèchement.
Au Gaec de Kerider à Milizac-Guipronvel (29), des parements laissent entrer la lumière sur les longs-pans tout en protégeant les vaches des intempéries. Du côté sud, le rideau motorisé peut s’ouvrir par le haut ou le bas.

Pour leur nouveau bâtiment, mis en service fin juin 2018, Guy et Adrien Perrot, père et fils associés à Milizac-Guipronvel (29), ont choisi de faire entrer la lumière, pour leur confort et celui des animaux. « Dans l’ancienne stabulation, nous avions observé que les vaches aimaient aller dans l’aire d’exercice couverte qui était ouverte sur trois côtés. Elles sont attirées par la lumière », témoigne Adrien Perrot. Situés à quelques kilomètres de la mer dans le Nord Finistère, l’élevage est parfois soumis à des vents violents et de fortes pluies venant souvent du sud – sud/ouest. « Un pare-vent étanche a donc été placé sur toute la façade donnant sur le couloir d’alimentation. Grâce à ses deux moteurs, il peut s’ouvrir par le haut ou le bas. »

Commande manuelle

[caption id= »attachment_40980″ align= »alignright » width= »300″] La toiture a été décalée de 35 cm par rapport à la bordure du bâtiment pour protéger le rideau et permettre une aération sans entrée d’eau lors des intempéries. Les gouttières sont fixées aux renforts de la bâche.[/caption]

« Nous laissons quasiment toujours une partie ouverte en haut, même la nuit », témoigne Adrien Perrot. « L’arrivée d’air par le haut permet de bien ventiler le bâtiment, l’air se réchauffe en entrant sans courant d’air », note Alain Le Jeune, dirigeant de REA Agrouest, entreprise qui conseille et monte les parements de la marque Agrotel en Bretagne. Sur le Gaec, la commande des moteurs se fait manuellement, « mais elle peut être couplée à un détecteur ou une station météo. »

Solidité face au vent

« Installé sur 65 m de long, le rideau évolue entre des renforts métalliques situés des deux côtés des baies. Cela confère de la solidité à l’ensemble », souligne Alain Le Jeune. « Nos bâches sont réalisées avec une trame en polyester enrobée de PVC. Leur durée de vie est de 20 à 25 ans. » Sur le Gaec, le rideau est doublé d’un filet anti-oiseaux en polyester avec du caoutchouc qui bénéficie d’une longévité similaire. La porte du couloir d’alimentation, en noir et portant la signature de l’élevage, laisse aussi passer la lumière.

Une partie évolutive

Côté nord, des filets brise-vent fixés sur un cadre métallique contribuent à l’aération. La partie basse est imperméable à l’air et la pluie. L’haubanage de qualité et les cliquets assurent la résistance au vent. « Cette partie est évolutive et pourra être motorisée à terme », précise Alain Le Jeune. Alors que la bâche enduite demande un lavage au kärcher tous les deux à trois ans, les filets nécessitent un dépoussiérage plus régulier, avec un souffleur par exemple. « Ces installations sur toutes les longueurs permettent un climat uniforme dans le bâtiment. » Le coût total pour les bâches et filets a été de 22 000 €.

Tubes à leds

La lumière entre aussi dans le bâtiment via la toiture dont 15 % de la surface est constituée de plaques translucides en polycarbonate. Des tubes à leds éclairent aussi le bâtiment. « La nuit, seuls 4 néons sur les 15 situés près de la table d’alimentation sont allumés. » Dans la salle de traite de 19 m de long (2 x 20 postes en simple équipement), se trouvent 7 tubes à leds sur chacun des deux côtés. Des plaques translucides assurent aussi un excellent éclairement.

Conduite en deux lots avec une porte de tri

Sur une surface de 90 ha, le Gaec de Kerider produit 900 000 L de lait avec 105 VL (95 VL en lactation). Le nouveau bâtiment a été construit suite à l’installation d’Adrien en novembre 2017 et la reprise d’une exploitation voisine qui a conduit à l’agrandissement du troupeau. « Dans cette construction, nous avons voulu privilégier le pâturage (28 ares/VL) », explique l’éleveur. Les laitières sont conduites en deux lots (début et 2e partie de lactation) avec deux rations différentes à l’auge. « Une porte de tri les oriente dans le bâtiment en sortie de traite. Au champ, elles sont ensemble. »


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